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Présentation / Historique

LOI ORGANIQUE DES CHAMBRES PROFESSIONNELLES

La loi du 4 avril 1924 a créé cinq chambres professionnelles: la chambre d'agriculture, la chambre des métiers (anciennement « chambre des artisans »), la chambre de commerce, la chambre des employés privés et la chambre de travail. Alors que les trois premières nommées sont des chambres dites « patronales », les deux autres sont des chambres « salariales » qui regroupent respectivement les employés privés et les ouvriers. A noter que la loi du 13 mai 2008 portant introduction d'un statut unique a fusionné ces deux chambres professionnelles, précisément sous la désignation « Chambre des salariés », tandis qu'une loi du 26 octobre 2010 a réorganisé la Chambre de commerce en lui donnant sa propre loi organique. L'organisation et le fonctionnement de la Chambre des métiers sont par ailleurs régis par une loi du 2 septembre 2011.

Les travaux préparatoires à la loi du 4 avril 1924 avaient également prévu l'institution d'une chambre professionnelle pour le secteur public, mais suite à l'opposition persistante du Conseil d'État qui estimait que les garanties dont la législation sur les droits et devoirs des fonctionnaires entourait à l'époque la fonction publique étaient suffisantes pour sauvegarder les intérêts économiques et sociaux des intéressés cette idée fut abandonnée.

Une quarantaine d'années plus tard, le Conseil d'État avait changé d'avis et reconnaissait que « toute la vie professionnelle a fortement évolué depuis 1924 » et qu' « il n'existe aucun motif pour que la fonction publique ne bénéficie pas de la reconnaissance légale accordée aux forces organisées des différentes (autres) professions ».

CONSTITUTION DU GRAND-DUCHÉ DE LUXEMBOURG

En 2023, près d’un siècle après l’établissement de leur base légale, un ancrage encore plus fort est conféré aux chambres professionnelles dans le paysage institutionnel luxembourgeois.

En effet, l’inscription à l’article 128 (2) de la Constitution luxembourgeoise des chambres professionnelles met fin aux discussions tant de leur statut juridique que de leur mise sous la tutelle de l’État et leur confère une indépendance nécessaire pour l’exercice de ses missions.

Composition

À partir des élections 2025, la Chambre des fonctionnaires et employés publics sera composée de 29 membres effectifs et d’autant de suppléants, répartis dans les dix groupes suivants:

groupe 1
3 mandats
fonctionnaires de la catégorie de traitement A, groupe de traitement A1 (sauf Enseignement) et Magistrature
groupe 2
1 mandat

fonctionnaires de la catégorie de traitement A, groupe de traitement A2 (sauf Enseignement)

groupe 3
4 mandats

fonctionnaires de la catégorie de traitement B (sauf Enseignement)

groupe 4
7 mandats

fonctionnaires des catégories de traitement C et D

groupe 5
2 mandats

fonctionnaires de la catégorie de traitement A, rubrique «Enseignement» (sauf instituteurs)

groupe 6
2 mandats

instituteurs de la catégorie A, rubrique «Enseignement» et fonctionnaires de la catégorie de traitement B, rubrique «Enseignement»

groupe 7
3 mandats

employés (sauf Enseignement) et volontaires de l’Armée

groupe 8
1 mandat

employés qui relèvent de la rubrique «Enseignement»

groupe 9
5 mandats

les fonctionnaires et employés communaux

groupe 10
1 mandat

ministres du culte catholique

À noter que le mandat de membre de la Chambre des fonctionnaires et employés publics est purement honorifique. Seul un congé spécial d'une demi-journée par mois leur est accordé « pour se consacrer aux activités de la chambre ».

MISSIONS ET ATTRIBUTIONS

La Chambre des fonctionnaires et employés publics a les missions suivantes:

  • créer et subventionner le cas échéant tous établissements, institutions, œuvres ou services voués essentiellement à l'amélioration de la con­dition sociale des fonctionnaires et employés publics;
  • faire des propositions au gouvernement que ce dernier doit examiner et soumettre à la Chambre des députés lorsque leur objet rentre dans la compétence de celle-ci (= « droit d'initiative » en matière législative et réglementaire);
  • émettre son avis sur tous les projets et propositions de lois, et sur tous les projets de règlements grand-ducaux, y compris les amendements y relatifs, qui concernent principalement les fonctionnaires et employés publics;
  • sauvegarder et défendre les intérêts matériels et moraux des fonctionnaires et employés publics et veiller à l'observation de la législation et des règlements qui leur sont applicables;
  • prendre des mesures en vue de promouvoir la formation et le perfectionnement professionnels des fonctionnaires et employés publics;
  • informer, assister et conseiller ses ressortissants sur les matières qui relèvent de son champ d’activité et qui sont d’intérêt général pour la Fonction publique.